Sebastiàn del Amo, Mexique, 2013
Voici l’histoire, jamais contée, d’une véritable icône du cinéma mexicain: Mario Moreno dit “Cantinflas”. Considéré comme le Charlie Chaplin mexicain, il a joué dans plus de 50 films entre la fin des années 1930 et le début des années 1980. Centré sur son arrivée à Hollywood en 1956, le film nous relate sa relation avec le producteur avant-gardiste Mike Todd avec lequel il tournera Le tour du monde en 80 jours et qui lui vaudra d’être récompensé d’un Golden Globe.
Nicolás Echevarría, Mexique, Etats-Unis, 2014
Une plongée magnifique dans la vie et l’œuvre de Santos de la Torre, un artiste Wixárika (ethnie Huichol) qui, comme son peuple, vit dans l’indifférence générale. Nicolás Echevarría suit ce virtuose, à qui l’on doit notamment la grande fresque de la station de métro Palais Royal à Paris, lors de son pèlerinage à Wirikuta avec comme dessein de demander aux dieux la permission de réaliser une nouvelle création. Une évasion sur la « Route du Peyote » entre beauté, tradition, sacrifice et création.
Série de courts-métrages série de courts-métrages
400 maletas – Fernanda Valadez, Mexique, 2014
Nunca regreses – Leonardo Díaz, Mexique, 2014
Primavera – Tania Claudia Castillo, Mexique, 2014
Esta canción de amor es para Fátima – Acelo Ruiz Villanueva, Mexique, 2014
Gustavo Gamou, Mexique, 2015
Don Rosendo a été, il y a longtemps, membre du crime organisé. Il a trafiqué de la drogue, torturé et tué des personnes. Un jour, il décide de changer de vie et, pour ce faire, la seule solution pour échapper aux tentacules de la mafia est de faire croire à sa mort. Aujourd’hui, Don Rosendo vit à Tijuana, ville frontière, ville brouillard. Le retour des morts, est-il possible? Un documentaire poignant, qui côtoie le sombre et le vicieux, une réflexion sur la condition humaine, les dettes, les confessions et la repentance.
Andrés Clariond Rangel, Mexique, 2014
Susana Le Marchand (Verónica Langer) mène une vie bourgeoise et aisée. Délaissée par son mari, elle a pour seule occupation la bonne tenue de sa grande maison et la gestion de son petit personnel. Un jour, elle engage Hilda (Adriana Paz) comme nouvelle femme de chambre. Cette nouvelle présence va provoquer une crise de personnalité chez Susana et la replonger dans son passé de jeune révolutionnaire. Chamboulée et obsédée tant par ses réminiscences que par l’addiction croissante qu’elle développe envers sa nouvelle « amie », Susana devient peu à peu incontrôlable. C’est le début du cauchemar pour Hilda.
Le village de Cruces, dans le nord du Mexique, est en proie à la sécheresse et la désertion. Le peu d’hommes qui restent, et qui ont assisté au départ des autres, vivent dans la lassitude et n’osent plus partir. Ezequiel, l’ancien du village, se souvient du passé, « quand les hommes étaient riches mais asservis ». Un documentaire puissant dans lequel la réalisatrice tourne des images brutes, sans musique, qui captent le sentiment récurrent de l’éternelle attente.
Gerardo Naranjo, Mexique, 2013
Tijuana, au Mexique. Laura, une jeune fille de condition modeste, rêve de participer à un concours de beauté avec sa meilleure amie Suzu. Ses plans partent en fumée lorsqu’elle assiste, malgré elle, à un meurtre et qu’elle se voit contrainte par un puissant cartel d’effectuer des missions pour leur compte. Gerardo Naranjo nous fait découvrir de façon subtile et clairvoyante la réalité d’un pays qui s’effondre, d’un Mexique corrompu, sans foi ni loi.
Juliana Fanjul, Suisse, Mexique, 2015
Née au Mexique, Juliana Fanjul y retourne des années après, à la mort de sa grand-mère. Elle y retrouve Remedios, Lupita et Dolores, employées dévouées de sa famille depuis toujours mais dont, pourtant, personne ne semble remarquer la présence. La réalisatrice prend alors conscience de la relation complexe qui existe entre les employeurs et les employées de maison. Dans Muchachas, elle décrit ce fragile équilibre social, met en lumière l’ampleur des gestes de ces femmes, de leur temps, de leurs émotions et elle se questionne: « suis-je responsable de l’invisibilité de ces femmes qui ont toujours été autour de moi ?».
Julio Hernández Cordón, Mexique, 2015
Amis de longue date, amants et skateboarders invétérés, Miguel et Johnny tentent de se faire une place au soleil dans l’ogre de béton embrumé qu’est la ville de Mexico City. Leur filon: vendre leur sang et proposer des donneurs aux organisations clandestines qui alimentent le marché noir. Ce négoce juteux, mais dangereux, emmènera les deux jeunes garçons vers des lieux sombres et des âmes tordues dont ils ignoraient l’existence. Film noir, poétique et sensuel à la fois, Te prometo anarquía est un voyage anémique dans les veines ouvertes de la capitale mexicaine.
Arturo González Villaseñor, Mexique, 2014
Le Mexique et les États-Unis partagent une des plus grandes frontières au monde. Au-delà de cette séparation: le rêve américain, celui du Nord. Chaque année, des milliers de migrants, venus de toute l’Amérique du Sud, transitent par le Mexique, dernier pays avant leur destination finale. Beaucoup traversent la frontière juchés comme ils peuvent sur un train que tous surnomment “La Bestia”. C’est le long de ce trajet qu’ils rencontrent les “Patronas”, un groupe de femmes de la région qui, depuis 1995, préparent tous les jours des repas chauds qu’elles lancent aux migrants lors du passage du train. Un formidable et émouvant documentaire sur le don de soi et l’entraide désintéressée. Une lueur d’espoir dans un monde impitoyable.
Gust van der Berghe, Mexique, Belgique, 2015
Dans sa descente du paradis vers l’enfer, un ange se matérialise dans un petit village aux confins du Mexique. Sa présence affectera grandement les âmes qui peuplent cette communauté. Lucifer est avant tout une expérience hypnotique, un passage au purgatoire en mouvement. Le film est unique dans sa forme : en effet, le format d’origine souhaité par le réalisateur est le tondoscope. Un format de projection rond, dont l’originalité ne laissera personne indifférent.
Ricardo Soto, Mexique, 2015
Un évènement tragique a marqué à vie l’enfance d’Ana et Leo : le suicide de leur père avec un sac en plastique. Séparés suite à cette fatalité, ils traversent des existences tourmentées, explorent les excès et les vertiges. Plusieurs années plus tard, leurs routes se croisent sans qu’ils ne se reconnaissent. Une histoire crue qui prend aux tripes, servie par une mise en scène ensorcelante et oppressante dont le silence et l’éternité sont rois.
Alicia Calderón, Mexique, 2014
Au Mexique, des milliers de mères recherchent désespérément leurs fils disparus dans les guerres liées au narcotrafic. La réalisatrice suit les chemins de croix de Margarita, Guadalupe et Natividad. Trois femmes, trois manières de se battre pour retrouver leur enfant et faire face à l’incertitude. Un portrait du Mexique d’aujourd’hui, fidèle à l’émotion, respectueux et dénonciateur.
Invités
Née en 1981 au Mexique, Juliana Fanjul poursuit tout d’abord des études en communication audiovisuelle puis se spécialise dans le cinéma, plus particulièrement le documentaire. Elle travaille quelque temps comme assistante de réalisation, avant qu’en 2011 un programme d’échange l’amène à s’installer en Suisse. Entre 2012 et 2014, elle obtient un master en réalisation entre l’ECAL à Lausanne et la HEAD à Genève. Elle compte trois films à son actif : Si seguimos vivos (2010), Cuba calling (2014) et Muchachas (2015).